Fessée à 11 ans par la mère d’Anne, plus une de Maman.

Par Jean-Philippe :

Figurez-vous qu’à l’âge de 11 ans, j’ai été fessé pour la seconde fois par la Maman d’Anne pour avoir menti en accusant mon amie d’enfance qui en avait 10 et je n’en suis pas fier encore aujourd’hui en y repensant.  

En cet après-midi de 1964 où nous jouons dans le jardin de la maison des parents d’Anne.

Liliane, sa Maman nous appelle car elle veut que nous allions chercher de la farine à l’épicerie du village pour nous faire des crêpes pour le goûter.

Elle donne le porte-monnaie à sa fille et lui dit de faire attention lorsque la patronne lui rend la monnaie. 

Nous prenons nos vélos pour aller plus vite. Intrépide, je propose à Anne de passer par la boulangerie. 

Moi :

« Dis, Nanou, si on allait acheter des bonbons en même temps, non ? »

Elle hésite un peu car sa maman n’a pas autorisé cet écart et elle craint d’être punie.

Anne :

« Bah, j’suis pas trop sûr, Doudou ! Car Maman ne m’a pas donné la permission pour ça et j’voudrais pas être punie, tu vois ? »

Moi :

« Ne t’inquiète pas Nanou, je dirai que c’est moi qui en ai eu l’idée ! »

Nous rentrons à la maison, avec la farine et nos bonbons dans les poches, sa maman nous remercie puis vérifie la monnaie.

Liliane :

« Dis-moi, Nanou, il manque de l’argent. Je t’ai pourtant bien demandé de faire attention au rendu de monnaie, non ? »

Nanou se met à rougir et répond avec fébrilité, car je ne bouge pas un sourcil malgré la promesse que j’ai fait de me dénoncer. Alors perturbée par l’interrogation de sa mère, elle lâche le morceau.

Nanou :

« Bah…euh…M’man !!! J’te promets, j’ai fait attention au rendu de l’épicière ! Mais après c’est, Doudou, qui m’a demandé si on pouvait passer à la boulangerie !!! Moi je n’étais pas très sûr, sans avoir ta permission ! Mais il a insisté, alors j’ai dit oui ! Celui-ci me promettant de se dénoncer pour l’idée des bonbons !! Et voici, les miens, M’man ! »

Elle dépose les bondons qu’elle a dans sa poche de short et se met à pleurer, sa mère me regardant s’adresse à sa fille.

Liliane :

« C’est bien, Nanou, tu es franche et honnête ! Je te reconnais bien là, ma fille, néanmoins je devrais te punir pour ne pas avoir su dire « non » à Doudou qui est plus intrépide que toi ! Mais mon p’tit doigt me dit que c’est la vérité ! »

Sa Maman se tourne alors vers moi avec un regard insistant, comprenant que sa fille n’aurait pas osé acheter des bonbons sans son autorisation et me dit.

Liliane :

« Dis-moi, Doudou, c’est bien la vérité ce que m’a dit Nanou ? Vide donc tes poches, de suite !! »

Là, je suis dans la mélasse face à cette femme au regard perçant comme celui de Maman, quand elle veut me tirer les vers du nez. Alors je m’exécute et pose mes bonbons sur la table, néanmoins je reste dans le déni du garnement immature que je suis, oubliant sa promesse et accusant effrontément son amie.

Moi :

« Ah non, Liliane !!! C’est Nanou qui a voulu acheter des bonbons à la boulangerie, pas moi !!! »

Liliane :

« Doudou, je suis plus encline à croire que c’est toi qui en as eu l’idée et ce n’est pas gentil d’accuser ton amie qui s’est laissée entraînée par le garnement que tu es. Alors cesse de nier, tu sais que comme ta Maman, je déteste les mensonges ! Donc, dis-moi la vérité que je pense avoir deviné et demandes pardon à Nanou tout de suite, pour ne pas avoir respecté ta parole ! »

Cette femme est aussi diabolique que Maman pour obtenir des aveux. Néanmoins je persiste dans ma démarche commettant une bourde idiote qui disculpe Nanou et va sceller ma destinée, enfin surtout celle de mes fesses et réponds.

Moi :

« C’est Nanou qui a voulu aller à la boulangerie, pas moi !!! Elle raconte n’importe quoi comme d’habitude ! Et pis, elle n’était pas obligée de m’croire ! »

D’un coup je me rend compte que je viens de me trahir, avouant mon mensonge et ma trahison envers Nanou. S’en est trop pour Liliane, qui fond sur moi. Je n’ai pas le temps de m’échapper. Et là, sa maman baisse mon short et mon slip ‘‘Petit Bateau’’ ensemble, ceux-ci terminant leurs courses aux chevilles.

Je n’en reviens pas et tétanisé, je mets mon pouce à ma bouche comme je le fais souvent, cela me rassure.

Mais Liliane très déterminée à me corriger, pour mes deux fautes (mensonge et forfaiture), elle m’étale telle une crêpe sur son giron et ajoute.

Liliane :

« Alors, non content de me mentir, tu avoues cette trahison envers Nanou, à laquelle tu as dit que tu te dénoncerais !!! Eh bien tu vas voir ou plutôt sentir ce qu’il en coûte avec moi et en plus je vais en informer ta Maman !!! »

Là, c’est le ciel qui me tombe sur la tête avant la magistrale fessée de Liliane ! Sous laquelle je hurle et pleure durant 10 bonnes minutes. La fessée est sévère, mais je la mérite ! La main de celle-ci est aussi redoutable que celle de Maman, qui va me tomber dessus 3 heures plus tard ! Sa maman me relève enfin et me fait la morale devant Anne, je ne suis pas fier du tout car je me rends compte que j’ai été injuste envers mon amie. Cela ne se reproduira plus.

Et comme je m’en doutais, Maman attends de pied ferme mon retour, à la maison ! Celle-ci ne perd pas de temps, à peine franchi le seuil, elle m’attrape par l’oreille et m’entraîne au salon vers le canapé, elle s’assied et me déculotte en l’espace de 5 secondes, avant de me coucher sur son giron ! Puis reprend les mêmes griefs que Liliane.

Maman :

« Alors, comme ça, tu mens éhontément à mon amie et tu trahi Nanou !! Liliane à bien fait de te corriger sévèrement, maintenant c’est mon tour ! »

Et là, je reçois une seconde fessée magistrale encore plus carabinée, sous les yeux de mes grands-parents présents et ma chipie de p’tite sœur (9 ans) qui me traite de « bébé cadum » à chaque fois que je reçois une fessée devant elle, ce qui lui coûteras cher un an plus tard, devant ses copines.

Evidemment, à cause de mon penchant de vilain garnement, j’en ai reçu bien d’autres devant mon amie, Nanou ! De la main de maman, jusqu’à mes 15 ans ! Et de la main de Liliane, c’était la deuxième ! Mais quelle fessée, waouh !!! Je m’en souviens encore après plus de 58 ans !!!

Fin

2 réponses à « Fessée à 11 ans par la mère d’Anne, plus une de Maman. »

  1. Bonjour Jean-Philippe,

    Anne a eu beaucoup de mérite de vous garder comme ami après cette trahison et ce mensonge, non ?

    Cela me rappelle la confession de Jean-Jacques Rousseau dans « le Ruban volé », jeune laquais qui fait accuser une jeune servante du vol dont il est l’auteur. Bien que devenu une grande personne une petite piqure de rappel de Mlle Lambercier aurait été bien profitable.

    Cordialement
    Marco

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  2. Bonjour Marco,

    Dès mes 9 ans, j’avais cet ignoble défaut de mentir, et croyez moi, je ne manquais pas d’imagination.
    En grandissant, mes mensonges étaient des plus éhontés ce qui me valait de magistrales fessées maternelles, ainsi que par mes institutrices et la maman d’Anne bien sûr.

    Vous citez Jean Jacques Rousseau dans votre commentaire.
    Figurez vous que « les Confessions  » restent toujours mon livre de chevet car, il ne vous aura sûrement pas échappé que je n’ai reçu dans mon enfance que des fessées par la gent féminine.
    Et je vous avouerai qu’encore aujourd’hui, ma compagne m’administre le châtiment des enfants.

    Cordialement
    Jean Philippe

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